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Dyspraxie

Trouble développemental de la coordiantion

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Quelques définitions

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  • La praxie est une coordination motrice volontaire qui a un but précis et qui a dû être apprise. C’est la capacité de planifier des séquences de mouvements pour atteindre un objectif.

  • L’apraxie est un trouble des mouvements qui survient chez une personne qui avait une bonne maîtrise du mouvement auparavant. Mais suite à une lésion du système nerveux dans les lobes pariétaux, elle se retrouve incapable de réaliser un ou plusieurs mouvements, dont les mouvements sur commande. Ce déficit neurologique concerne aussi bien la conceptualisation que l’exécution du geste.

  • La dyspraxie est un trouble développemental qui touche le contrôle, la coordination et la planification d’un geste moteur. L’enfant est donc incapable de réaliser une série de gestes efficacement.

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Quand un diagnostic est posé on peut supprimer l’hypothèses de paralysie ou IMC, d’une déficience intellectuelle, de déficits sensoriels, de troubles du comportement, de troubles du tonus musculaires, de tremblements, de troubles de la coordination, de paresse ou de désintérêt.

 

Quels sont les symptômes pour reconnaître une dyspraxie ?

 

Plusieurs signes peuvent permettre de reconnaître une dyspraxie. C’est souvent à l’âge préscolaire que les parents peuvent observer les premiers symptômes. Voici certains signes indicateurs :

  • Ils sont souvent maladroits.

  • Ils ont des difficultés à s’habiller, ou se laver.

  • Ils mangent de manière gauche et ont des difficultés à couper les aliments.

  • Ils ont tendance à oublier leurs affaires et à ne pas savoir les ranger de manière organisée.

  • Ils n’aiment pas les jeux de stratégie ou de construction.

  • Ils ont des difficultés à écrire et à dessiner.

  • Ils n’arrivent pas à bien utiliser les ciseaux.

  • L’apprentissage du vélo est difficile.

  • C’est difficile de lancer ou attraper un ballon.

  • Ils ont tendance à se cogner et à mal coordonner leurs mouvements.

  • Ils ont besoin de plus de temps.

  • Ils ont des difficultés à se repérer dans l’espace, sur un tableau, etc.

  • Ils ont du mal à utiliser certains outils et à les tenir correctement.

 

Quels sont les points forts des enfants dyspraxiques ?

 

  • L’entrainement verbal.

  • Ils préfèrent écouter de la musique, faire des jeux vidéo, aller au cinéma ou au théâtre ou à diverses visites durant leur temps libre.

  • Ils apprécient les jeux de rôles et d’histoire imaginaire.

Il est intéressant que l’enseignant s’appuie sur leurs points forts pour construire leurs apprentissages et qu’ils ne vivent pas dans l’échec permanent.

 

Quels sont les conséquences de l’invisibilité de la dyspraxie ?

 

C’est un handicap dit invisible. On ne se rend pas toujours compte qu’ils éprouvent des difficultés et qu’ils ne sont pas totalement autonomes. Ils ont en général des bonnes capacités langagières mais éprouvent plus de difficultés sur le plan émotionnel pour exprimer ce qu’ils ressentent ou pensent.

 

L’invisibilité du handicap peut rendre difficile l’intégration de l’enfant dans la société. Car si les autres n’ont pas conscience de son handicap, il pourrait subir des moqueries par exemple. Il est difficile pour les parents qu’on reconnaisse le handicap de leur enfant à cause de l’invisibilité de celui-ci.

 

Quelle scolarité s’offre à lui ?

 

En fonction de la sévérité de sa dyspraxie l’enfant pourra être orienté dans tel ou tel établissement. Il existe deux possibilités comme pour tous les troubles des apprentissages. L’enfant pourra soit aller dans l’enseignement ordinaire et bénéficier d’une aide, soit aller dans l’enseignement spécialisé avec d’autres enfants ayant des troubles de l’apprentissage.

 

Comment l’orthopédagogue peut-il intervenir ?

 

  • Prendre connaissance du diagnostic et des tests pluridisciplinaires.

  • Observer sa motricité et ses difficultés. L’observer dans différentes situations et activités.

  • Agir auprès des responsables qui peuvent avoir la charge de l’enfant en le sensibilisant. Il faut leur expliquer ce qu’est la dyspraxie pendant des réunions que l’on organise.

C’est un trouble qui est invisible quand on voit la personne. Il est donc important de bien sensibiliser les personnes qui l’entourent pour ne pas arriver à des conclusions trop rapides où on ne prendra pas en compte ses difficultés

  • Sensibiliser les autres enfants de la classe sur la dyspraxie.

  • Discuter avec toute l’équipe, réfléchir à des solutions et proposer différents aménagements pour répondre aux besoins de l’enfant.

  • Mettre en place un PAI.

 

Comment l’institutrice peut agir au quotidien pour aider l’enfant ?

 

  • Éviter les situations de « double tâche » car ils sont gênés par le manque d’automatisation, la double tâche lui demande donc beaucoup d’énergie.

  • Éviter le surentraînement mais tenter plutôt par différentes manières. C’est un trouble qu’il a et pas un manque d’entraînement. Le but n’est pas qu’il s’épuise à essayer de rattraper le niveau des autres enfants mais plutôt qu’il propose une autre manière de faire.

  • Valoriser ce qui va bien.

  • Pour pallier ses faiblesses : faciliter la tâche en le mettant dans de meilleures conditions d’apprentissage. On sera attentif à son installation, ses outils, le contexte. On va également adapter les supports, le matériel, le vocabulaire, et découper en plusieurs séquences la tâche. On va aussi contourner en l’aidant à atteindre le même but mais par un autre moyen. Pour finir, on va relativiser et prendre conscience de ses incapacités.

  • Accompagner l’enfant pour qu’il trouve des stratégies pour contourner ses difficultés.

  • L’aider à avoir plus d’autonomie.

  • Fixer des objectifs réalistes pour garder la motivation de l’enfant.

 

 

Quelles sont les adaptations plus spécifiques à l’école maternelle ?

 

  • Sa place dans la classe : le laisser choisir les chaises, tables qui sont pour lui les plus confortables. Il faut être attentif à la hauteur des coudes et les pieds doivent être posés au sol.

  • Favoriser une découverte des jeux par un question/réponse qui va permettre à l’enfant d’observer ce qu’il se produit quand on manipule l’objet. C’est donc mieux de ne pas lui donner beaucoup de matériel à manipuler comme les autres enfants car ce sera un travail trop laborieux pour lui.

  • Faciliter la prise du crayon par des porte-crayon préformés, ou des crayons préformés ou de faire un bracelet avec un élastique pour aider au maintien du crayon.

  • Pour le découpage, on peut lui proposer des modèles à rappel élastique.

  • Pour le coloriage ou découpage, pour aider l’enfant il est conseillé de grossir les traits de contour.

  • Être attentif à ses gestes du quotidien : aller aux toilettes, se laver les mains, manger, etc.

  • Faciliter les repères spatiaux en affichant des repères visuels, en verbalisant les repères.

 

Quelles sont les adaptations possibles pour la motricité ?

 

  • Ne pas le punir quand quelque chose tombe.

  • Simplifier les tâches motrices (en classe et en activités sportives).

  • Le guider pour les gestes de la motricité fine en lui disant comment s’y prendre.

  • Utiliser des fermetures velcro pour faciliter l’habillage.

 

Quelles sont les adaptations possibles pour l’apprentissage du graphisme ?

 

  • Ne pas forcer si l’enfant ne veux pas, il n’est peut-être pas capable d’accomplir la tâche demandée.

  • Éviter qu’il se sente plus faible par rapport aux autres.

  • Valoriser son projet et pas seulement le graphisme du dessin.

  • Veiller au respect des autres enfants par rapport à ses dessins.

  • Guider sa main en commentant le tracé.

  • Varier le matériel à utiliser.

 

Quelles sont les adaptations possibles pour l’apprentissage de la lecture ?

 

  • Adapter les textes, les typographies, les interlignes.

  • Proposer des outils de synthèse vocale.

  • Entrainer son attention auditive, la mémoire verbale et visuelle.

  • Utiliser l’écriture script plutôt que manuelle.

  • Utiliser des repères colorés pour signaler le début et la fin de la phrase, pour distinguer les différentes lignes.

 

Quelles sont les adaptations possibles pour l’apprentissage des mathématiques ?

 

  • Éviter les activités de dénombrement ou de comptage de collection ou alors le guider ou lui permettre de mettre dans une autre boite ce qu’il a déjà compté.

  • Proposer des aides spatiales pour se repérer, utiliser des couleurs par exemple.

  • Ne pas encourager à utiliser ses doigts pour compter s’il a des difficultés à les isoler.

  • Pour le dénombrement pointer pour lui quand il compte.

  • Privilégier le dénombrement mental plutôt qu’avec des objets.

  • Utiliser la calculatrice.

  • Favoriser le calcul mental.

  • Utiliser des feuilles quadrillées et avec des colonnes pour faciliter l’écriture des opérations.

  • Verbaliser les représentations géométriques.

 

Quelles sont les adaptations possibles pour l’apprentissage de l’écriture ?

 

  • Limiter l’écriture manuelle, plus il écrit moins il comprend et moins il apprend.

  • Éviter de lui faire copier des textes où prendre des notes de ce qui est dit oralement.

  • Donner des photocopies de qualité.

  • Favoriser l’utilisation de l’ordinateur pour écrire (mais il faut lui apprendre à l’utiliser).

  • Valoriser ses écrits.

  • Utiliser des outils plus faciles à manipuler.

 

Quelle orientation professionnelle s’offre à eux ?

 

Les personnes dyspraxiques auront plutôt tendance à éviter les métiers manuels et pratiques. Ils vont plutôt se diriger vers la littérature, la philosophie, l’histoire, les langues, le droit, etc.

 

Quels logiciels proposer à un enfant dyspraxique ?

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Voici différents logiciels qui peuvent être utilisés pour faciliter le quotidien d’un enfant dyspraxique.

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  • Posop pour les calculs écrits.

  • Trousse géo tracé pour la géométrie.

  • Open office ou word pour l’écriture.

  • PICTOP pour la lecture et écriture.

  • Dragon Naturally Speaking pour la synthèse vocale.

  • Puzi pour les puzzles.

  • Paint ou Photophiltre pour les dessins.

 

Quels sont les livres ressources qui me semble intéressant pour les enseignants ?

 

  • Kirby, A. &Peters, L. (2013). 100 idées pour aider les élèves dyspraxiques. Paris : Tom pousse.

  • Breton, S. & Léger, F. (2011). Mon cerveau ne m’écoute pas : comprendre et aider l’enfant dyspraxique. Éditions du CHU Sainte-Justine.

  • Mazeau, M., Le Lostec, C. & Lirondière, S. (2016). L’enfant dyspraxique et les apprentissages. Paris : Elsevier Masson.

 

Sources utilisées pour le travail :

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  • Garelli Mouchard, C. (2016). Enfants dyspraxiques, concrètement que faire ? Paris : Tom Pousse.

Ce livre propose différentes adaptations tant à la maison qu’à l’école. Ils expliquent toutes des adaptations possibles pour toutes les années scolaires de l’enfant. C’est donc un très bon guide pour les parents et professeurs pour savoir mieux comment aider l’enfant.

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  • Poulet, I. & Baratault, J.-P., (2013). Les troubles spécifiques des apprentissages à l’école et au collège. Lyon : Chronique sociale.

Dans cet ouvrage ils expliquent en quoi consiste chaque dys. Comment on peut les repérer, les distinguer les uns des autres. Ils proposent également des adaptations. En fin d’ouvrage, ils proposent une liste de logiciel qui pourrait être intéressant.

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  • Guilloux, R. (2009). L’effet domino « dys » : limiter l’enchaînement des difficultés en repérant les troubles spécifiques des apprentissages et en aménageant sa pédagogie. Montréal : Chenelière éducation.

Pour chaque « dys » ils font une mise en situation puis définisse le trouble. Ils proposent également des pistes d’actions, des outils pédagogiques. C’est un très bon recueil d’informations pour les professeurs pour mieux appréhender l’apprentissage chez les enfants « dys ». Ils expliquent également les répercussions dues au « dys » à travers l’effet domino. Ils expliquent également les répercussions dues au « dys » à travers l’effet domino. Ils développent une série d’aménagement en fonction de chacune des difficultés.

 

  • Petiniot, M.-J. (2016). Comprendre les dysférences. Namur: Érasme.

Dans ce livre, il explique également l’effet « boule de neige » des apprentissages. Ils définissent les différents troubles d’apprentissages. Donne des conseils pour aider les parents au quotidien. Ensuite, il y a une partie pour accompagner les enseignants. Et enfin un chapitre consacrer à l’école inclusive.

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