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Enfants malades

   Pendant les cours d’enfants malades, j’ai pu découvrir un tout nouvel univers. Durant ma formation, nous avons brièvement parlé de l’école à l’hôpital. Nous savions que ça existait par contre on ne savait pas bien comment ça fonctionnait et tout ce qui se cachait derrière. J’ai donc pu découvrir le fonctionnement, le type de structure, l’histoire de l’école à l’hôpital et les difficultés par lesquelles passait la famille.

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   Cependant, j’avais regardé le film documentaire « Les mistrals gagnants ». C’est un film qui m’avait extrêmement touché et qui m’avait même donné l’idée de peut-être enseigner un jour dans les hôpitaux. J’étais épatée par leur force et par leur maturité dans leurs témoignages. Ils donnent de réelles leçons de vie malgré leur jeune âge et leur situation difficile.

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   Le but de ce cours était de nous faire prendre conscience de la problématique de l’enfant à l’hôpital. Comment il le vit ? Comment sa famille le vit ? Et essayer de comprendre le rôle de l’enseignant dans l’enseignement hospitalisé de type 5.

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   Au début de ce cours, j’étais surtout centrée sur le ressenti et le vécu de l’enfant. Mais j’ai pu me rendre compte qu’autour de la maladie de l’enfant il y avait beaucoup de conséquences et qu’il fallait prendre en compte chacun de ces facteurs pour le bon équilibre de l’enfant, mais aussi de sa famille.

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   Je me suis également rendu compte du rôle de l’enseignant de l’école d’origine. La collaboration entre les deux écoles est essentielle pour que ça fonctionne bien. Et je n’imaginais pas que ça pouvait être si compliqué d'installer une collaboration entre les deux et que certains enseignants pouvaient réagir de manière si négative face aux demandes des enseignants de l’hôpital. Ça m’a fortement touchée et choquée, car on devrait tous nous unir pour atteindre le même but : la réussite tout en respectant le bien-être de l’enfant. Et respecter le bien-être de l’enfant, c’est savoir adapter le travail à ses capacités. Cela devrait se faire naturellement et pourtant d’après les témoignages ça paraît très complexe avec certains enseignants ou écoles.

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   Je pense que dans la formation nous devrions être plus préparés à ce type de situation, car il y a beaucoup de chances qu’on ait le cas durant notre carrière. Et c’est important de sensibiliser les enseignants aux difficultés que vit la famille. Ils ont besoin qu’on les épaule, qu’on aille de nous-mêmes vers eux leur proposer notre aide par rapport au suivi de l’enfant. Les parents sont souvent un peu perdus au début, car il faut qu’ils acceptent la maladie. C’est donc à nous de faire un pas et non pas d’ignorer la situation.

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   Par rapport à ce que nous avons vu au cours, un des éléments qui m’a le plus interpellée, c’est le pourcentage d’enfants qui sont hospitalisés en psychiatrie. Tout d’abord je n’avais pas réellement conscience que des enfants pourraient déjà se retrouver face à ce type de difficulté. Mais j’aurais encore moins imaginé qu’il y a près de 70% d’enfants en psychiatrie et que 30% sont des maladies somatiques. Pour moi les enfants qui étaient à l’hôpital, c’était seulement pour des raisons somatiques. Je ne comprends pas comment le nombre peut être aussi important, comment se fait-il que dans la société d’aujourd’hui autant d’enfants aient des problèmes psychologiques tels que des tentatives de suicide ou de l’anorexie ou autre en ayant à peine 12-13 ans. Je pense qu’il serait intéressant de s’intéresser aux causes, d’essayer de comprendre pourquoi et de réfléchir à comment on pourrait améliorer la situation pour qu’il y ait moins d’enfants hospitalisés en psychiatrie.

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